Bushi est un terme général qui décrit la classe des guerriers. Les samouraï furent seulement un rang parmi les bushi et était le plus haut rang de tous. L'ignorance occidentale bâptisa tous les guerriers de samouraï alors que le terme de Bushi est techniquement le plus correct. Le terme "Samurai" fait référence originalement aux servants qui attendaient d'être anoblis. Bien plus tard quand l'acception du terme s'étendit pour inclure un certain type de guerrier, la connotation de service ne fut pas complètement aboli. Les rangs ou niveaux d'un bushi dépendaient de son statut social, ce mérite martial et cette position dépendait des faveurs du Shogun. Cependant aucune classe à travers le japon n'a de monopole particulier sur Yamato-damashi. Aucune portion de la société en général n'était aussi débordant d'orgueil que la classe des guerriers. C'était les bushi.
Ils naissaient bushi, mais ceux qui n'étaient pas versés dans les arts du combat ne recevaient pas le titre. Au IXème siècle, un véritable soldat professionnel émergea. Il fit de l'Arme et des combats à mains nues une condition de survie dans la société. Ce ne fut qu'une centaine d'années plus tard que la profession militaire devint un privilège héréditaire. Les pères dispensaient leur connaissance du combat et leurs habilités à leurs fils qui commençaient très jeunes leur carrière de guerrier.
Les traditions du Bushi
Leur entraînement incluait l'escrime, l'archerie, le yawara, l'équitation, l'utilisation de la lance, la tactique, la calligraphie, l'étique, la littérature et l'histoire.
Bushido est un système de codes et de traditions suivit par la classe guerrière. Le code insiste particulièrement sur la justice, le courage, la bienveillance, la politesse, la sincérité, l'honneur, la loyauté et le self-contrôle. La justice ou la rectitude, est le précepte le plus incontestable de tout le code du Bushi. Rien n'est plus repoussant à un Bushi que de traiter en secret et d'agir par traîtrise.
Ainsi disaient-ils : " La rectitude est le pouvoir de décider sur une certaine ligne de conduite en accord avec la raison, sans vaciller... de mourir quand il est juste de mourir, de frapper quand il est juste de frapper".
D'autres parlaient en ces termes : " La Rectitude est la colonne vertébrale qui donnent fermeté et stature. Sans cela la tête ne pourrait pas rester sur la colonne vertébrale, ni nos mains bougeaient, ni nos pieds nous supporter, sans cela, la rectitude ne serait ni un talent ni une connaissance qui pourrait faire d'un homme un Samurai. Avec cela, un manque d'accomplissement c'est comme le vide".
Le courage est une vertu si seulement il y a droiture. La mort pour une cause indigne c'est la mort d'un chien. Le jeune bushi était continuellement exercé et endoctriné sur le courage. Aussi, ils étaient souvent conduits sur les places d'exécution, dans les cimetières et les maisons réputées hantées. Ce système qui aider au "contrôle des nerfs" était le seul valide et valable pour donner aux samouraï leurs nerfs d'acier.
La bienveillance est conçue comme un trait féminin. Elle fait partie intégrante de la nature et contrebalançait la rectitude et la justice sévère, deux traits qui eux, sont masculins. La bienveillance inclue l'amour, l'affection pour les autres, la sympathie et la noblesse des sentiments. C'était les plus hauts attributs de l'âme. La politesse une pauvre vertu si elle est suivie dans la peur de manquer de bon goût. Les bonnes manières font parties du style de vie des japonais. L'étiquette est une part importante de la vie en société. S'incliner, marcher, attendre, se tenir à table et servir le thé furent développés jusqu'à devenir des cérémonies rituelles. L'étiquette harmonisée l'être dans sa totalité avec lui-même et son environnement et exprimait une maîtrise de l'esprit au-delà de la chaire. L'élégance représentait l'"économie de la force" et prodiguait un réservoir de force. Les fines manières signifiaient la puissance au repos. La cérémonie du thé dirigeait les pensées d'une personne à travers le monde, c'était une méthode achevée, une discipline de l'âme. La politesse est suscitée par l'intérêt de la sensibilité des autres.
En tant que tel, le guerrier pouvait rejoindre ceux qui pleuraient; et se réjouir avec ceux qui se réjouissent. Le mensonge selon le Bushido était considéré comme de la lâcheté, c'était déshonorable. L'honnêteté était très importante pour le bushi. Elle était une extension de la vision du courage que le bushi avait, aussi s'efforçait-il de rester honnête dans toutes les situations. Une vive conscience de la valeur de la dignité personnelle était l'honneur. L'honneur était quelque fois transmise par des termes comme "na" (nom) "men-moku" et "guai-bun". Toute infraction à l'honneur d'un samouraï était ressentie et appelée "ren-shi-shin" (un sens de la honte. La désobéissance au code ou à un supérieur produisait un sentiment de culpabilité et de honte.
Selon une légende samouraï "Le déhonneur est comme une cicatrice sur un tronc d'arbre, qui, avec le temps, au lieu de s'effacer, s'élargie".
Le Seppuku Aussi appelé hara-kiri, le seppuku est le suicide rituel pratiqué par le samouraï. Ces derniers considéraient le seppuku comme un privilège de caste. Tandis que Hara-kiri est une forme de seppuku réservée aux petites gens suffisamment courageuses et de basses classes. Systématiquement, le samouraï doit demander l'autorisation à son seigneur pour le faire. De nombreuses raisons peuvent pousser un samouraï à cela. L'une d'elle, poignante, mais bien réelle, consistait à pratiquer le seppuku lorsque, ne pouvant déroger au devoir de loyauté envers son seigneur et ne pouvant se permettre de faire des remontrances à cause d'un comportement irresponsable de ce dernier, le samouraï se donnait la mort en signe de protestation, une forme de gage d'absolue loyauté et de don de soi ultime nommé Kanshi (évidemment, ici, l'autorisation n'est pas demandée.
Lorsque ce type de seppuku était pratiqué par un fidèle et vieux samouraï du clan, cela avait des répercutions particulièrement efficaces chez le seigneur, mais quel que soit le personnage, le kanshi reste très bien vu. Le seppuku est donc un moyen honorable d'échapper à une perte d'honneur ou de crédibilité trop insoutenable face au giri (Devoir), il reste un bon moyen de sauver la face et de quitter ce monde avec un honneur restauré. Les conflits existentiels qui poussaient les samouraï au seppuku consistaient souvent en l'obligation de commettre une action amenant une honte insupportable, alors que ne pas la commettre serait déshonorant et un refus patent de soumission.
Chercher à échapper à une mort déshonorante ou à la capture sur un champ de bataille peut prendre cette forme (dans ce cas, la cérémonie est des plus courte. Les samouraï coupables de méfaits étaient généralement conviés à se faire seppuku. Quant au Funshi, c'est un type de seppuku pratiqué par les samouraï qui ne peuvent assouvir leur besoin de vengeance du fait qu'ils ne peuvent atteindre physiquement leur ennemi. Ce dernier se fait en public. Suite au Funshi, lorsque la famille du samouraï fait une demande de Katakuichi contre cet adversaire, il est rare que la vendetta soit refusée par les autorités. Il existe aussi le Junshi, qui est un suicide que tous les samouraï de la maisonnée s'infligent lorsque leur grand seigneur meurt. Ils préfèrent suivre leur maître plutôt que de lui survivre.
Les dames samouraï par contre pratiquaient le Jigaï, une variante du seppuku qui différait dans la forme de la cérémonie, puisqu'elles se nouaient les chevilles pour garder une posture élégante même dans la mort et se tranchaient la gorge par la suite au lieu du ventre. Alors que les hommes, après s'être recueillis, utilisaient une dague ou une épée courte et pratiquaient les trois incisions. Ces dernières commencent au niveau de l'estomac jusqu'au foie, vers le haut et enfin en diagonale vers le cœur. Un second tranchait la tête du samouraï pour éviter toute manifestation intempestive et déshonorante de douleur... Kirisutegomen Tuer et s'en aller !
Le non respect de l'honneur donnait le droit au samuraï de tuer un heïmin ou un eta (intouchable) si ce dernier présentait un comportement inapproprié, une attitude incorrecte ou "commettait" une action que le samouraï estimait répréhensible (un air bourru par exemple. De fait, la chose reste très relative.
Mais les lois du clan dominant où se trouve le samouraï peuvent l'en empêcher (rarissime) ou relativiser les choses en faisant juger l'heïmin ou l'eta fautif. Évidemment, toute personne a le droit de se défendre, ce qui veut dire que si jamais un samouraï, suite à un kirisutegomen se fait battre par un heïmin ou un eta, la honte sera difficilement supportable (s'il est encore vivant. Cela veut dire aussi que, même si l'heïmin ou l'eta se fait convoquer par les autorités locales pour enquête, il ne sera pas inquiété outre mesure parce que ce samouraï n'était finalement pas digne de porter son titre. Cependant, si un climat de révolte couve et si les samouraï estiment que c'est un affront fait à la caste des samouraï toute entière, il se peut qu'ils condamnent l'heïmin (généralement une condamnation à cette époque était presque toujours un arrêt de mort. Mais ils ne peuvent ignorer les règles du katakuichi n'acceptant comme vengeur que les personnes de rang inférieur ou égal au statut du mort. Et puis qui sait, l'heïmin est peut être plus fort que l'on croit !? Bref, les conséquences dépendent des forces en présence et de l'atmosphère sociale toute entière.